La honte qui nous abat

Gary Wilkerson

La raison pour laquelle Dieu souligne dans Sa parole que notre identité vient de Lui, c’est que nos propres capacités mentales ne sont franchement pas fiables. L’Histoire nous montre que l’intelligence humaine est étonnante quand il s’agit d’imaginer, de discerner ou de créer. Mais malgré cela, nous sommes souvent incapables de filtrer les mots et les pensées qui nous infectent et nous abattent.

J’ai déjà parlé de la honte rédemptrice qui nous mène à la restauration, mais il y a un côté plus sombre à la honte. Ce sentiment toxique de ne pas être assez bien est l’une des armes les plus létales de Satan. Elle est souvent déployée contre nous quand nous sommes jeunes, vulnérables et que nous absorbons à la fois l’approbation et la désapprobation comme de petites éponges. Les mots durs adressés à un enfant peuvent avoir des répercussions pendant toute sa vie et ils peuvent nous amener à nous priver de nombreuses bénédictions. Expérimenter les reproches silencieux, l’abus et la négligence peut mener à des relations brisées ou à une mauvaise santé, plus tard dans la vie. Toutes ces choses peuvent endommager notre capacité à recevoir l’amour, la grâce et la guérison de Dieu.

L’Ennemi travaille dur pour faire grandir dans l’ombre notre sentiment d’indignité. Dans les confins de notre esprit, une honte dont nous ne parlons pas peut grandir sans contestation et sans que cela vienne de la perspective de Dieu.

Il y a quelques années, j’ai parlé lors d’une conférence pastorale devant environ 2 500 personnes. Un soir, après avoir abordé le sujet de la honte et des blessures, j’ai fait un appel. A la grande surprise des organisateurs, les trois quarts de la congrégation se sont levés et sont venus sur le devant. J’ai marché au milieu de la foule et j’ai commencé à prier et à parler avec les gens. Leur chagrin et leurs larmes ont brisé mon cœur. Même s’il a été douloureux et difficile, ce moment a également été une victoire qui leur a apporté de l’espérance. Alors qu’ils déversaient leur histoire, j’ai pu voir que la honte qui les avait gardés dans le noir pendant des années avait finalement rencontré la lumière de l’amour inconditionnel et guérissant de Jésus.

Quand Jésus a dit : “Je suis la lumière du monde” (Jean 8:12), Il ne se décrivait pas comme quelqu’un de passif. La lumière cherche activement à illuminer les ténèbres, à purifier et à restaurer une bonne perspective. Quand nous nous accrochons à notre honte et que nous déformons la pensée de Dieu, Il nous rappelle qu’Il nous voit comme Sa merveilleuse création, qu’Il a rendue tout à fait digne de la rédemption. “Tu as du prix à mes yeux” dit-Il. “Tu es honoré et je t’aime” (Ésaïe 43:4). La version éternelle de nous, celle que Lui voit et non la version de nous qui se trouve sur cette Terre, voilà notre véritable identité.