Le mal sans-nom
“Pourquoi t’abats-tu, mon âme, et gémis-tu au dedans de moi ?… Mon âme est abattue au dedans de moi” (Psaumes 42:5-6).
Les théologiens ne sont pas sûrs de l’identité de l’auteur de ce Psaume, mais nous savons que quelque chose le tracassait. Son âme était profondément perturbée et il n’était pas capable de dire pourquoi. Ce psalmiste était en feu pour Dieu. Il soupirait après le Seigneur comme une biche soupire après des courants d’eau (voir Psaumes 42:1), assoiffé du Seigneur, désirant Son intimité. Il demande : “Quand irai-je et paraîtrai-je devant la face de Dieu ?” (Psaumes 42:2).
Nous ne saurons jamais quel était le problème du psalmiste. As-tu déjà expérimenté ce genre de mélancolie inexplicable et inattendue, ce blues spirituel sur lequel tu n’arrives pas à mettre de nom ? Tout va bien, tu n’as pas de péché entretenu dans ta vie mais, un matin, tu te réveilles avec une gêne profonde dans ton âme. Une sorte de dépression t’enveloppe et tu ne peux pas mettre le doigt sur ce qui en est la cause.
J’ai une bonne nouvelle pour toi. C’est le mal des justes ! Il frappe seulement ceux qui ont faim de Jésus. Nous ne devons pas avoir peur de ce mal, parce que le Saint-Esprit en est à l’origine.
J’ai assez d’expérience pour savoir que cela arrive à tous les chrétiens au moins une fois dans leur vie. Nous ne devons pas essayer de comprendre ce qui nous arrive, parce que nous ne le pouvons pas. D’après ce que l’on sait, le psalmiste n’a jamais eu de réponse à son “pourquoi.”
Je crois que ce mal étrange est “le soupir du Saint-Esprit” en nous. Il nous laisse savoir à quoi cela ressemble d’être sans Dieu, d’être tout seul, sans réconfort, espérance ou direction. Il nous permet d’expérimenter un peu de cette condition terrible parce que nos corps sont Son temple et Il a été envoyé pour préparer l’Épouse chaste de Christ. Il sait ce qu’il faut faire pour nous garder sans tâche pour l’Époux.
Plus important encore, l’Esprit sait à quel point il est important pour nous de crier à Dieu pour obtenir quotidiennement Sa force et Sa puissance. Nous ne pouvons tout simplement pas tenir ferme dans notre époque sans avoir cette intimité avec le Seigneur, sans nous confier pleinement en Lui et sans courir constamment dans Sa présence. Ces soupirs de notre esprit sont des rappels de l’endroit où réside la véritable source de la puissance et de l’espérance !