La manifestation de la présence de Jésus

Demandez à un chrétien « Est-ce que tu aimes Jésus ? » et il répondra « Mais oui ! ». Mais les mots seuls ne résisteront pas à la lumière sainte de Sa Parole, car Jésus lui-même a parlé de deux choses différentes qui révéleront notre amour pour lui. Si ces deux preuves ne se trouvent pas dans votre vie, alors votre amour pour Jésus n'est que des mots – et pas des actions et la vérité. Ces deux preuves sont : 1) Votre obéissance à tous les commandements de Jésus et 2) une manifestation de sa présence dans votre vie.

Ce verset dit tout : « Celui qui m'aime vraiment, c'est celui qui retient mes commandements et les applique... je lui témoignerai mon amour et je me manifesterai à lui » (Jean 14:21). Manifester ici signifie « briller ou pénétrer » - En d'autres mots, devenir un instrument ou un canal qui irradie la présence du Christ.

L'Eglise prie souvent « Oh Seigneur, envoie-nous ta présence. Viens au milieu de nous – viens sur nous – agis en nous, révèle-toi à nous ! » Mais la présence de Dieu ne se contente pas juste de descendre. Elle ne tombe pas tout-à-coup pour surprendre ou bouleverser l'assemblée. Il semblerait qu'on ait l'idée que la présence de Christ soit une nuée invisible que Dieu diffuse dans l'atmosphère, comme le nuage de gloire de l'Ancien testament qui remplissait tellement le temple que les prêtres ne pouvaient se tenir debout pour faire leur office.

Nous oublions que dans ces temps, nos corps sont le temple de Dieu, et si la gloire de Dieu apparaît, elle doit apparaître dans nos coeurs et se manifester dans nos corps. Le Christ n'habite pas un bâtiment ou une certaine atmosphère ; en fait, les Cieux même ne peuvent pas le contenir. Il est, par contre, manifesté à travers nos corps obéissants et sanctifiés – Ses temples : « Car nous sommes, nous, le Temple du Dieu vivant. Dieu lui-même l'a dit: J'habiterai et je marcherai au milieu d'eux. Je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple » (2 Corinthiens 6:16). « Ignorez-vous que votre corps est le temple même du Saint-Esprit qui vous a été donné par Dieu et qui, maintenant, demeure en vous? » (1 Corinthiens 6:19).

Pourquoi y a-t-il si peu, ou aucune présence de Jésus au sein de nos églises ? Pourquoi est-ce que tellement d'assemblées sont mortes ? Parce que soit le pasteur soit les gens – soit les deux – sont spirituellement morts ! Faire l'expérience de la présence de Jésus dans une église n'est pas tant une expérience communautaire qu'une expérience individuelle. C'est vrai qu'un pasteur sans vie spirituelle, sans vie de prière peu insuffler la mort parmi les gens. Mais chaque membre est toujours un temple et reste personnellement responsable d'obéir à Dieu et d'être disponible comme un instrument de sa présence. Votre église peut être morte mais vous pouvez toujours être plein de la présence du Christ.

Récemment, quatre jeunes garçons m'ont dit « Vous êtes venu prêcher dans notre église l'année dernière, et elle était morte. Alors nous quatre avons commencé une réunion de prière juste entre nous. Nous voulions être juste devant Dieu, nous repentir et être en feu pour Jésus. Notre groupe s'est agrandi jusqu'à dix et on a aidé d'autres à être sauvés. Maintenant, nous invitons les anciens et les pasteurs à venir prier avec nous. Nous avons une église vraiment changée. Le Seigneur est là maintenant ! »

Un vrai réveil, comme je le comprends, est une restauration de cet amour intense pour Jésus. Cet amour est marqué par un nouveau désir d'obéir à chacune de ses paroles, une attitude du coeur qui dit « Quoiqu'il dise, je le ferai. » Vraiment, un réveil est un retour à un amour obéissant de la part de gens qui ont confessé et abandonné tout péché, ne désirant que de devenir des canaux de la présence de Christ. Un réveil est incarné dans ces personnes. Elles portent la gloire et la présence du Christ avec elles parce que Sa vie coule à travers elles à tous moments.

Des pasteurs de grandes églises m'ont dit « Vous devez venir chez nous et voir ce que Dieu est en train de faire. Des milliers de personnes viennent – nous avons trop de monde ! Notre louange est vraiment quelque chose qu'il faut voir. »

Je suis allé dans certaines de ces églises avec de grandes attentes, mais je n'ai que rarement senti ou expérimenté la présence réelle de Jésus dans ces rencontres de masses. La communauté ne montrait aucune véritable repentance. Je crois que si un prophète s'était levé et avait exposé le divorce, l'adultère, la fornication et le goût pour la musique malsaine qui existent dans ces églises, la moitié de la foule serait sortie.

Ils passaient de bons moments – dans l'une des églises, un leader a invité cinquante personnes à venir dans une chambre de prière où il leur a fait de la publicité. Il fallait qu'ils rejoignent cette église, leur disait-il, « Comme une assurance – pour voir leurs prières exaucées. » Dans cette communauté, il n'y avait pas d'instruments ou de canaux se Sa présence. La soi-disant louange et adoration n'était que du bruit, et je savais qu'il ne faudrait pas longtemps pour que la foule réclame du divertissement. Là où il n'y a pas de véritable présence du Christ, les gens ne cherchent que des frissons.

J'ai quitté ces réunions sachant dans mon coeur que Jésus n'était pas au milieu de ces gens. Il était clair qu'ils ne vivaient pas dans l'obéissance – ils ne pouvaient donc pas vraiment l'aimer. Jésus ne va pas se manifester à ceux qui disent avoir l'amour mais n'obéissent pas. Partout où vous trouvez la présence de Jésus, vous trouvez toujours au moins trois manifestations visibles parmi Son peuple.

Partout où des récipients saints incarnent la présence vivante de Jésus, partout où Sa sainte présence jaillit de coeurs obéissants, la personne qui abrite un péché dans sa vie fera l'une de ces choses : ou bien tomber à genou et se confesser, ou bien partir et se cacher !

Un jour vient où Jésus se révélera pleinement à l'humanité mauvaise, et les gens supplieront les rochers et les montagnes de tomber sur eux et de les cacher de Son incroyable présence. « ...(Ils) allèrent se cacher au fond des cavernes et parmi les rochers des montagnes. Ils criaient aux montagnes et aux rochers: -Tombez sur nous et cachez-nous loin du regard de celui qui siège sur le trône... » (Apocalypse 6:15-16).

Durant un culte du jeudi soir à Times Square Church j'ai été bouleversé alors que la présence de Jésus devenait manifeste à travers les adorateurs qui s'attendaient à Lui, les gens se sont approchés de l'autel, certains pleuraient. La crainte du Seigneur était palpable. Je me sentais comme Esaïe qui disait « ...Malheur à moi! Je suis perdu, car j'ai les lèvres impures et j'habite au milieu d'un peuple aux lèvres impures » (Esaïe 6:5).

Dans cette église, nous prêchons souvent contre le péché, et beaucoup peuvent dire « j'ai abandonné tout ce que l'Esprit a exposé en moi qui n'était pas comme Jésus. Et pourtant je réalise que nous ne sommes pas arrivés, nous ne sommes pas à la hauteur de Sa gloire. Mais la prédication seule n'amènera pas la haine du péché dont tellement de gens ont besoin dans ces derniers jours. Il va falloir de profondes, saisissantes manifestations de la présence sainte de Dieu. Nous n'apprenons à haïr le péché et à marcher dans la crainte de Dieu que dans Sa sainte présence.

J'entends des chrétiens se vanter « Au jour du jugement, je n'aurai pas à tomber à genou. Je me tiendrai bravement debout, avec tous mes défauts, parce que j'ai confiance dans Son salut, pas dans mes oeuvres ! » C'est vrai que nous ne sommes pas sauvés par nos oeuvres. Mais si nous n'obéissons pas aux commandements du Christ, alors nous ne l'avons jamais vraiment aimé et Il n'a pas été manifesté en nous (Jean 14:21).

L'apôtre Jean, notre « frère et compagnon dans la tribulation » (Apocalypse 1:9) celui qui s'est un jour appuyé sur la poitrine de Jésus, a vu le Christ dans Sa sainteté glorifiée. Jean témoigne « Je me retournai... je vis... quelqu'un qui ressemblait à un homme... Ses yeux étaient comme une flamme ardente... Sa voix retentissait comme celle des grandes eaux... Son visage était éblouissant comme le soleil quand il brille de tout son éclat. Quand je le vis, je tombai à ses pieds, comme mort. Alors il posa sa main droite sur moi en disant: N'aie pas peur » (Apocalypse 1:12-17).

Vous pouvez être comme était Jean, un frère ou une soeur juste devant le Seigneur – un serviteur qui a supporté beaucoup d'épreuves – mais est-qu'un seul d'entre nous peut tenir debout devant une Présence qui brille comme le soleil dans tout son éclat ? Nous ne serons pas plus capables de regarder cette sainteté que nous le sommes de regarder le soleil sans lunettes noires. Il devra nous en rendre capable ce jour-là – nous toucher et nous rassurer. « A celui qui peut vous garder de toute chute et vous faire paraître en sa présence glorieuse, sans reproche et exultant de joie » (Jude 24).

La présence de Jésus a le pouvoir de détruire et de chasser le péché ! « Que Dieu se lève! Et voici: ses adversaires sont dispersés! Ses ennemis fuient devant lui. Tu les dissipes comme une fumée légère qui se dissipe, comme la cire qui fond au feu! Ainsi périssent tous les méchants par devant Dieu » (Psaume 68:1-2).

C'est là une image de ce qui devrait arriver lorsque vous vous tenez seul avec Dieu dans votre chambre secrète de prière. Sa présence redoutable et manifeste est comme un ouragan qui souffle au loin la poussière et la fumée de la convoitise ; comme un feu dévorant, il fait fondre toute dureté. La faiblesse disparaît en Sa présence.

« Les collines fondaient comme de la cire dans la présence du Seigneur » (Psaume 97:5). Les collines dans ce psaume représentent les forteresses sataniques et des montagnes de rébellion, qui toutes fondent dans la vie de ceux qui s'enferment avec Dieu. Nous pouvons prier jusqu'à être épuisés, « Oh Dieu envoie ton Esprit qui expose le péché, qui détruit le péché dans toutes nos églises ! » Mais cela n'aura aucun effet jusqu'à ce que l'Esprit élève dans ces églises un reste qui prie et dont les coeurs purs invitent Sa présence dans le sanctuaire.

Vous n'allez pas expérimenter la véritable présence de Jésus avant d'avoir en vous une haine grandissante pour le péché – une conviction perçante de vos échecs et un sens profond de l'impureté totale du péché. Ceux qui n'ont pas la présence de Christ deviennent de moins en moins convaincus par le péché, plus ils s'éloignent de Sa présence, plus ils deviennent audacieux, arrogants et confortables dans le compromis. Il n'est pas suffisant pour nous de manger et boire dans Sa présence ; Nous devons aussi être changés et purifiés par le fait d'être avec Lui. « Alors vous direz: «Mais nous étions à table avec toi, nous avons mangé et bu sous tes yeux. Tu as enseigné dans nos rues...» Il vous répondra: «Je vous le répète, je ne sais pas d'où vous venez. Allez-vous-en, vous qui commettez le mal » (Luc 13:26-27).

Ceux qui confessent qu'ils ont mangé et bu dans Sa présence pourront bien dire « Nous étions dans Ta présence, nous nous sommes placés sous ton enseignement. » Ils seront jugés par leur propre bouche. Ils admettront qu'ils se sont tenus dans Sa présence – mais ils n'ont pas été changés. Ils sont restés aveugles au fait qu'ils étaient pleins de péché, endurcis et n'ont pas été affectés pas la présence de Christ. Jésus leur répondra « Je ne vous connais pas, allez-vous-en ! »

Comme il est dangereux de se tenir parmi les saints de Dieu qui irradient Sa gloire et Sa présence, là où Jésus se révèle avec tant de puissance et ne pas être changé. C'est un danger mortel de ne pas voir l'horreur du péché, le fléau du coeur ! Est-ce que vous oserez dire au Seigneur « J'ai fréquenté une église où Ta présence était réelle – je me suis tenu dans Ta sainte présence ? » Cela scellera votre propre damnation. Ce serait mieux pour vous de n'avoir jamais connu Sa présence.

« Il concerne son Fils, né de la postérité de David, selon la chair, déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l'Esprit de sainteté » (Romains 1:3-4). La vraie sainteté a un esprit de sainteté qui opère derrière elle. Partout où vous trouvez la présence de Jésus travaillant dans ou parmi son peuple, vous trouverez en eux bien plus que de l'obéissance, plus que la séparation du monde, plus que l'abstinence des choses qui ne plaisent pas à Dieu. Vous allez trouver un esprit d'obéissance.

Pour ces gens, l'obéissance n'est plus une question de faire ce qui est juste et ne pas faire ce qui est mal. Le croyant qui aime tellement plaire au Seigneur a un esprit qui repose sur lui qui le conduit automatiquement vers la lumière. « Celui qui fait le mal déteste la lumière, et il se garde bien de venir à la lumière de peur que ses mauvaises actions ne soient révélées. Mais celui qui a une conduite conforme à la vérité vient à la lumière pour qu'on voie clairement que tout ce qu'il fait, il l'accomplit dans la communion avec Dieu » (Jean 3:20-21).

Une personne sainte n'a pas peur de la lumière de la présence de Dieu. Il invite au contraire cette lumière éclatante, parce que l'esprit de sainteté en lui s'écrie « Je veux que toutes les choses cachées soient révélées ! Je veux être aussi semblable à Jésus qu'il est possible à un être humain de l'être sur cette terre. » Ce serviteur accourt vers la lumière et lorsqu'il dépose les armes, la lumière de la présence de Christ devient de la gloire pure pour lui.

Mais ceux qui abritent un péché caché ont un esprit sournois. C'est un esprit secret qui déteste les messages de reproche et crie « Grâce ! » pour couvrir une corruption cachée. Mais lorsque la présence de Jésus est manifestée, elle expose tous les secrets et amène toute chose cachée à la lumière. Le peuple de Dieu abandonne toute obscurité et devient un livre ouvert « lu par tous les hommes » (2 Corinthiens 3:2).

Une personne sainte n'a pas peur de la lumière de la présence de Dieu. Elle invite au contraire cette lumière éclatante, parce qu'un esprit de sainteté en elle s'écrie « Je veux que tout ce qui est caché soit révélé ! Je veux être aussi semblable à Jésus qu'il est possible à un être humain sur cette terre de l'être. » Ce serviteur accourt vers la lumière et lorsqu'il s'abandonne complètement, la lumière de la présence du Christ devient la gloire pure en lui.

Il y a littéralement des centaines de personnes qui sont venues à l'Eglise de Times Square, se sont tenues dans la présence de Dieu et sont parties pour ne jamais revenir. Elles s'en allaient en disant « Ces prédicateurs sont trop durs, trop rigides, trop légalistes. Ils me font me sentir comme si je n'allais jamais y arriver. » Mais en réalité, la plupart de ces auditeurs alimentent un péché dont ils savent qu'il sera exposé s'ils continuent à venir dans la lumière. Leur malaise ne se trouve ni dans l'église ni dans nos messages, il est dans leur envie de rester dans l'ombre où leurs mauvaises actions peuvent être cachées.

Ecoutez le langage de l'Esprit de sainteté, la motivation de cet Esprit : « ...Nous obéissons à ses commandements et nous faisons ce qui lui plaît » (1 Jean 3:22). Dans la traduction grecque, ces mots sont très forts : « Nous gardons ses commandements, les acceptant avec enthousiasme parce que nous savons que cela lui fait plaisir ! »

Voici comment je pense que cet Esprit de sainteté agit dans une église où la présence de Jésus est manifestée. Premièrement, les frères et soeurs viennent dans votre église dans la victoire, avec le sourire d'un vainqueur. Ils témoignent « Je suis changé ! Le Seigneur met un désir dans mon coeur de lui obéir et de marcher sans reproche dans sa présence. » Quand vous voyez cela, votre esprit se réjouit, disant en lui-même « Grâce à Dieu ,un autre serviteur le rend heureux ! Mon frère et ma soeur rendent le Ciel heureux ! »

Votre enthousiasme s'étend au-delà de la liberté dont nous profitons maintenant, au-delà de notre délivrance du pouvoir du diable. Parce que, plus que tout autre chose, nous sommes en train de devenir un corps qui apprend à Lui plaire. Nous n'obéissons pas à cause du devoir ou à cause d'une crainte d'esclave, mais parce qu'un esprit d'obéissance vit en nous. Nous nous régalons dans la joie du Christ, nous réjouissant que son coeur se réjouisse ! C'est cela la sainteté. 

Chaque véritable fardeau que le Seigneur m'a donné à porter est né d'une profonde rencontre dans la présence de Jésus, de celles qui changent la vie. Il y a trente-trois ans, l'Esprit de Dieu est venu à moi dans un esprit de sanglots. J'ai vendu ma télévision, qui dominait mon temps libre, et durant une année, je me suis enfermé avec le Seigneur dans la prière. J'ai passé des mois à prier dans mon bureau et dans la forêt. Et pendant que j'étais dans Sa présence, Il a ouvert Son coeur et m'a montré un monde qui souffre. De là est venu le commandement « Va à New-York » J'ai obéi, et alors que je parcourais ces rues, Il a partagé avec moi son fardeau pour les gangs, les toxicomanes et les alcooliques.

Il y a à peu près cinq ans, Dieu m'a appelé à une vie de communion bien plus profonde. J'ai passé des mois seul avec Jésus, à être purgé, déposant toute ambition, ne cherchant qu'à lui plaire. Une fois encore, l'ordre est venu : « Retourne à New-York. » Maintenant, notre ministère ne bouge qu'à-travers la prière et le fait d'être dans Sa présence. Le fardeau que nous avons doit être son fardeau, sinon tout est en vain.

Quand j'avais huit ans, les réunions de camps étaient populaires. Il n'y avait pas de « PTL campgrounds » ou de retraites chrétiennes ; des tentes et des petites cabanes étaient tout ce que les églises pouvaient se permettre. Gwen et moi avions l'habitude d'aller au camp « Eaux Vives » à Cherry Tree en Pennsylvanie. Les gens venaient à ce camp pleins de sa présence. Nous n'avions pas de Télés et personne n'aurait imaginé aller au cinéma ; Jésus était tout ce que nous avions !
Ces rencontres duraient une bonne partie de la nuit. Et lors de l'une de ces rencontres, alors que Jésus resplendissait si fortement, nous avons tous couru vers l'autel. Je me rappelle être agenouillé dans la paille, et pendant que j'étais dans la présence de Dieu Il est devenu ma vie. Il m'a parlé et m'a dit « Donne-moi ta vie ! » Je doute que je serais dans le ministère aujourd'hui sans ces personnes si saintes qui venaient à ces rencontres en étant si pleins de Jésus. Ils manifestaient sa gloire. Je suis resté des heures, pleurant et tremblant devant l'autel de la rencontre de camp, et lorsque je me suis relevé – je n'étais qu'un garçon de huit ans – la main de Dieu était sur ma vie et son fardeau dans mon âme.

Personne n'a partagé le fardeau du Seigneur plus que l'apôtre Paul. Jésus a placé sur ses épaules le joug de Son propre coeur. Mais comment Paul a-t-il reçu ce fardeau ? D'une rencontre avec le soleil resplendissant de la présence de Christ ! « il fut environné d'une lumière éclatante qui venait du ciel. Il tomba à terre... » (Actes 9 :3-4). C'était la présence même de Jésus.

Le ministère de Paul est sorti de cette rencontre. Remarquez que « relève-toi et va » (v.6) est venu ensuite ! Lorsque vous avez cette vraie, vivante présence de Jésus, vous n'avez pas besoin de comités, de stratégies ou de séminaires sur « comment faire » pour avoir une direction. Le Saint-Esprit vient et dit « Va là... va là-bas... fais comme cela... » Il vous dit quand, où et comment !

Vous pouvez entendre deux ministres, tout deux sincères et prêchant le même message. Leur doctrine à tous les deux peuvent être justes, et tous les deux peuvent parler avec enthousiasme. Pourtant les paroles de l'un sont sans vie et tombent des dans oreilles sourdes ; rien n'en sort. Mais les mots de l'autres percent le coeur comme une épée. Ce prédicateur révèle le véritable fardeau du Seigneur, parce qu'il s'est enfermé avec Jésus et peut parler de ce qui est sur Son coeur. La présence du Seigneur à-travers lui apporte autant la conviction que la vie.

Montrez-moi un ministre qui est enfermé avec Christ, s'attendant à Sa présence, et je vous montrerai quelqu'un qui ne rate jamais la pensée du Christ. S'il fait un pas hors de la ligne, le Seigneur le ramène. De la même manière, montrez-moi une église qui obéi à la parole de Dieu et manifeste Sa présence, et je vous montrerai un corps d'église qui entend Dieu, connaît son fardeau et fait ce qui lui plaît. Un tel corps laisse passer la foule de ceux qui se donnent du mal. Ils entendront un millier de voix venant de bonnes causes et d'annonces disant « Venez nous aider ! » Mais ils ne bougeront pas avant qu'Il dise de bouger. Cette église ne servira aucune cause si Sa présence n'y est pas.

« Tu m'as fait connaître le chemin de la vie, et tu me combleras de joie en ta présence » (Actes 2:28).

Vous êtes-vous déjà demandé comment était Jésus au quotidien, Son coeur, Son attitude ? Est-ce qu'il avait l'air écrasé par tous les fardeaux qu'il portait ? Est-ce qu'il passait la plupart du temps à pleurer ? Est-ce qu'il y avait une lourdeur solennelle en Sa présence ?

Il a pleuré, et Il a porté des fardeaux très lourds. A Géthsémané Il a transpiré des gouttes de sang, et à d'autres moments, Il a gémi et soupiré devant l'incrédulité. Mais la Parole le Dieu rend cela clair, Christ était plein de joie et de plaisir. « En effet, David dit de lui: Je voyais le Seigneur constamment devant moi, car il est à ma droite pour que je ne vacille pas. Voilà pourquoi mon cœur est plein de joie et pourquoi mes paroles débordent d'allégresse... Car tu m'as fait connaître le chemin de la vie, et tu me combleras de joie en ta présence » (Actes 2 :25-28). En disant cela au conseil des juifs, Pierre citait le Psaume 16. C'était une vision du Christ, qui aurait un coeur joyeux, une langue qui parlerait de plaisir et une attitude pleine de joie à cause de la présence de Son Père.

Nous devons nous réjouir, être heureux et pleins de joie pour les mêmes raisons que Jésus était joyeux. La première raison pour Sa joie était de savoir qu'il était impossible pour la mort de le retenir. Et c'est pareil pour nous ! Savoir cela détruit la fausse doctrine qui dit que Jésus a été placé dans les mains du diable et a dû se battre pour trouver son chemin hors de l'enfer. Mais Jésus savait sur la terre que la mort ne pouvait pas le retenir – et nous aussi nous le savons.

Deuxièmement, le Seigneur est à notre droite dans toutes nos difficultés. Nous pouvons nous reposer avec espoir en nous attendant à Lui, sachant qu'Il est à nos côtés tout le temps.

Troisièmement « Tu ne m'abandonneras pas en enfer (dans la mort)! » Nous ressusciterons dans une vie nouvelle, avec un corps nouveau, dans un monde nouveau.

Et finalement, Sa présence nous inonde de joie ! Que pouvons-nous faire d'autre que crier et être heureux alors que nous avons été délivrés de l'enfer, que nous avons la promesse de la vie éternelle, de l'assurance dans toutes les difficultés ici sur terre et Sa présence manifestée devant nous ?

Par moments nous devons être tranquilles et savoir qu'Il est Dieu. Parfois l'Esprit apporte de doux, mélodieux chants d'amour pour Jésus. Mais tout au long de la Parole de Dieu, à chaque fois qu'Il donne la victoire sur les ennemis, le peuple pousse un grand cri, un bruit puissant de louange au Seigneur. Au septième jour, quand Israël marchait autour de Jéricho, ce commandement a circulé : « ...Tout le monde poussera un grand cri, et les remparts de la ville s'écrouleront sur place » (Josué 6:5). « (Le peuple) poussa un formidable cri, et le rempart s'écroula sur place » (v.20).

Dans Esdras nous découvrons qu'une autre clameur a eu lieu quand les fondations du Temple ont été posées. « Lorsque les maçons posèrent les fondations du Temple de l'Eternel... Ils entonnèrent des hymnes de louange et des cantiques de remerciement pour célébrer l'Eternel en chantant... Tout le peuple fit aussi retentir de grandes acclamations pour louer l'Eternel... de sorte qu'on ne pouvait pas distinguer les ovations joyeuses des pleurs; le peuple poussait de grands cris dont l'écho retentissait au loin » (Esdras 3:10-11,13). Le mot hébreu pour « cris » ici signifie fendre les oreilles ! Certaines personnes disent qu'elles ne peuvent supporter le bruit et les cris à l'église, mais écoutez ceci : « Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d'un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel » (1 Thessaloniciens 4:16).

Dieu veut que nous connaissions sa Parole dans ce domaine. Les Psaumes nous demandent de faire un bruit joyeux pour le Seigneur. « Bruit » en hébreu suggère le tonnerre, les éclairs et le feu. « Poussez vers Dieu des cris de joie, vous tous, habitants de la terre! » (Psaumes 66:1). « Lancez des cris d'allégresse vers Dieu notre force! Acclamez joyeusement le Dieu de Jacob! » (Psaume 88:2). « Acclame l'Eternel, ô terre tout entière, avec des cris de joie, au son de la musique!... Au son de la trompette et aux accents du cor, exultez en présence de l'Eternel, du Roi !... Que les rivières battent des mains, que les montagnes, à l'unisson, chantent de joie » (Psaume 98:4,6,8).

Le peuple de Dieu connaît une joie débordante chaque fois que la présence de Jésus a été révélée. Si nous ne chantons pas sa louange, les arbres le feront pour nous. A l'église de Times Square nous chantons ce chant « Relève la tête, n'aie pas peur, chante jusqu'à ce que la puissance du Seigneur descende ! La puissance de Sa présence ! »

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