Les langues les plus acérées que nous connaissions
J’ai été pasteur à Détroit pendant 30 ans. Pendant que je prêchais dans les rues, on m’a insulté. On m’a craché dessus. On m’a jeté des bouteilles. On m’a tiré dessus. Rien de tout cela ne m’a jamais dérangé, cela dit. Je n’ai pas été offensé. Je ne connaissais pas ces personnes, et elles ne me connaissaient pas.
Mais si ma femme me regarde de travers, là, c’est différent. C’est bien pire que de recevoir une bouteille. C’est bien pire qu’un tir de pistolet.
La blessure est proportionnelle à l’intimité. Plus tu es proche de quelqu’un, plus cette personne peut te blesser profondément. Même David l’a dit : “ Ce n’est pas un ennemi qui m’outrage, je le supporterais ; Ce n’est pas mon adversaire qui s’élève contre moi, je me cacherais devant lui. C’est toi, que j’estimais mon égal, toi, mon confident et mon ami !” (Psaumes 55:12).
Les paroles importent réellement. Elles ont du poids. En fait, Salomon a dit : “La mort et la vie sont au pouvoir de la langue” (Proverbes 18:21) et même Jacques a dit : “Mais la langue, aucun homme ne peut la dompter ; c’est un mal qu’on ne peut réprimer ; elle est pleine d’un venin mortel. Par elle nous bénissons le Seigneur notre Père, et par elle nous maudissons les hommes faits à l’image de Dieu. De la même bouche sortent la bénédiction et la malédiction. Il ne faut pas, mes frères, qu’il en soit ainsi” (Jacques 3:8-10).
Il parle à chacun de nous et c’est vraiment important, parce que les blessures que l’on ne soigne pas s’infectent et se transforment en amertume. Quand tu parles avec une personne amère, tu te rends compte qu’elle est ainsi parce qu’elle ne s’est pas occupée d’une situation qui l’a blessée. Chacun de nous a été blessé, sera blessé et blessera d’autres personnes, alors que sommes-nous supposés faire ?
Laisse-moi te dire que je me suis retrouvé des deux côtés. J’ai été offensé et j’ai offensé. Il y a eu des moments où nous devions prendre la sainte cène, où j’étais là à attendre mon tour et où le Saint-Esprit m’a dit : “N’y touche pas tant que tu ne te seras pas levé pour aller demander pardon à ce membre du personnel de l’église.” Alors, je regardais l’orchestre et disais : “Continuez à jouer tant que je n’aurai pas réglé ça.” Alors, je me levais et rétablissais les choses. C’est difficile quand le Saint-Esprit dit : “Tu n’as pas seulement été offensé. Tu as été l’offenseur.”
Tout commence par une demande de pardon, d’abord à Dieu et aux autres. Il y a une relation avec laquelle tu dois toujours veiller à ce que les choses aillent bien, et c’est ta relation avec Dieu. Ensuite, tu rétablis les choses avec les autres. Comme Jean l’a dit : “Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché” (1 Jean 1:7).
Tim Dilena été pasteur pendant 30 ans à Détroit avant de servir à New York pendant cinq ans dans le Brooklyn Tabernacle, puis pendant cinq autres années à Lafayette, en Lousiane. Le pasteur Tim et à présent pasteur senior à l’église de Times Square depuis mai 2020.