Maintenir la joie du Seigneur
« La joie du Seigneur est votre force » (Néhémie 8:10). Au moment où ces paroles ont été proclamées, les Israélites venaient de revenir de leur captivité à Babylone. Sous la direction d'Esdras et de Néhémie, le peuple avait rebâti les murs en ruine de Jérusalem, et maintenant ils portaient leur attention sur la reconstruction du Temple et la restauration de la nation.
A ce stade, Néhémie a convoqué une assemblée spéciale à la porte des Eaux, à l'intérieur des murs reconstruits de Jérusalem. « Tout le peuple s'assembla comme un seul homme sur la place située devant la porte des Eaux » (Néhémie 8:1). Quelques 42'360 Israélites étaient présents pour cette rencontre, se tenants à leurs côtés il y avait 7'300 serviteurs, dont 245 chanteurs. En tout cela faisait 50'000 personnes rassemblées.
D'abord il y a eu la prédication de la Parole de Dieu. L'Ecriture dit que le peuple avait faim de l'entendre : « Ils demandèrent à Esdras, qui était spécialiste de la Loi, d'apporter le livre de la Loi de Moïse donnée par l'Eternel à Israël... Esdras, qui était aussi prêtre, apporta la Loi devant l'assemblée composée d'hommes et de femmes et de tous ceux qui étaient en âge de comprendre ce qu'ils entendaient » (8:1-2).
Ces gens n'avaient pas besoin que la Parole de Dieu leur soit imposée, une même faim s'était développée parmi eux. Ils étaient pleinement préparés à se soumettre à son autorité. Il voulaient être gouvernés par elle, afin que leurs vies soient conformes à sa vérité.
D'une manière étonnante, Esdras a prêché à cette foule durant cinq ou six heures - « depuis le matin jusqu'à midi » (8:3), pourtant personne n'a vu le temps passer. « Tout le peuple était attentif à la lecture du Livre de la Loi » (8:3). Ces gens étaient complètement captivés par la Parole de Dieu.
Quelle scène incroyable ! Vous ne pourriez jamais voir cela dans une église américaine aujourd'hui. Et pourtant, je vous le dis, un vrai réveil n'arrive jamais sans cette faim dévorante pour la Parole de Dieu. En effet, lorsque le peuple de Dieu se lasse d'entendre ses paroles prêchées, une mort spirituelle commence – et la joie du Seigneur s'en va.
Vous avez peut-être déjà entendu le terme « sermon tasters » (goûteurs de sermons). Cette formule a presque 200 ans et a son origine à Londres au milieu des années 1800. A ce moment-là, le grand prédicateur C.H. Spurgeon donnait des messages à 5'000 personnes chaque dimanche au Metropolitan Tabernacle. De l'autre côté de la ville, Joseph Parker prêchait lui aussi des messages inspirés, et d'autres pasteurs passionnés partageaient à travers Londres des paroles profondes, pleines de révélations et prophétiques.
C'était devenu un sport populaire parmi les londoniens aisés de sauter dans leurs attelages et de courir à travers la ville d'une église à l'autre, prenant des échantillons des prédications de ces ministères. Chaque lundi au parlement, des réunions particulières se tenaient afin de discuter de quel prédicateur avait donné le meilleur message et lequel avait amené la révélation la plus profonde.
Ces personnes étaient surnommées les « goûteurs de sermons ». Ils voulaient sans cesse se vanter de quelque nouvelle vérité ou révélation spirituelle, mais peu d'entre eux mettaient en pratique ce qu'ils entendaient.
A la porte des Eaux de Jérusalem, par contre, il n'y a pas eu de prédication éloquente, pas de sermon sensationnel. Esdras a prêché directement à partir des Ecritures, lisant durant des heures. Et plus le peuple se tenait ainsi à écouter la Parole de Dieu, plus il devenait enthousiaste.
Par moment, Esdras était tellement transporté par ce qu'il lisait qu'il s'arrêtait pour « louer l'Eternel, le grand Dieu » (8:6). La gloire de Dieu est descendue avec puissance et chacun a élevé ses mains en louange à Dieu : « Tout le peuple s'écria Amen, Amen, en élevant les mains » (8:6). Les gens se sont humiliés devant Dieu, brisés et repentants. Puis, après un moment, ils se sont relevés pour en recevoir encore plus.
Je vous prie de le remarquer – dans ce rassemblement il n'y avait pas d'histoire excitante pour provoquer de l'émotion. Il n'y avait pas de manipulation depuis la chaire, pas de témoignage dramatique, il n'y avait pas de musique à ce moment-là. Ces personnes avaient simplement une oreille ouverte pour écouter tout ce que Dieu leur disait.
Je pense que le Seigneur aimerait agir de la même manière au milieu de son peuple aujourd'hui. Je vois son Esprit agiter des églises partout où il y a une faim pour sa Parole.
J'ai été dans des églises où les gens sont tout le temps en train de regarder leur montre, avant même que le message aie commencé. Puis, à peine le pasteur a-t-il prononcé le « amen » final, ils se lancent dans une course folle jusqu'au parking. Il n'y a pas de joie véritable dans une telle église, comment pouvons-nous espérer que des pécheurs désespérés aient envie d'y participer?
Le genre de réveil que nous voyons dans Néhémie 8 exige un pasteur passionné par les Ecritures comme l'était Esdras. Mais cela demande également un peuple qui soit impatient d'entendre la Parole de Dieu et de lui obéir. Même un pasteur bouillant ne peut pas enthousiasmer une assemblée complaisante si elle n'est pas affamée d'entendre la vérité de Dieu.
Une demi-journée de prêche n'était pas suffisante pour les Israélites affamés, ils voulaient encore plus de la Parole de Dieu. Ils ont donc formé des groupes, avec dix-sept anciens en plus d'Esdras pour les guider dans des études de la Bible pour le reste de la journée. « (Ils) expliquèrent la Loi au peuple qui se tenait debout. Ils lisaient dans la Loi de Dieu et expliquaient au fur et à mesure, de façon posée et distincte, afin que chacun puisse comprendre ce qu'ils avaient lu » (Néhémie 8:7-8).
Comme ces gens comprenaient la loi de Dieu, ils commencèrent à se lamenter sur leur péché. « Tout le peuple pleurait en entendant les paroles de la Loi » (8:9). Imaginez la scène : 50'000 personnes étaient éparpillées sur le sol, se lamentant sur leur péché à l'unisson. Comme un marteau, la Parole de Dieu avait brisé leur fierté, et maintenant leurs pleurs résonnaient dans les collines sur des kilomètres.
Je vous le demande – Est-ce à cela que ressemble un réveil? Une parole tellement perçante que les gens sont mis à genoux, pleurant et se repentant devant Dieu?
J'ai vécu des rassemblements bénis moi-même. Lorsque j'étais enfant, notre famille assistait à des « camp meeting » au « Living water camp ground » en Pennsylvanie. La seconde venue de Jésus y était prêchée avec tant de puissance et d'autorité que tout le monde était convaincu que Christ allait revenir dans l'heure. Une sainte crainte descendait et les gens tombaient face contre terre. Certains hurlaient comme s'ils étaient suspendus par un fil au dessus de l'enfer – gémissants, brisés, remplis de tristesse à cause de leur péché.
Souvent la Parole de Dieu était prêchée toute la journée et une partie de la nuit. Tôt le lendemain matin, des gens se trouvaient encore prostrés dans la salle de prière, pleurant sur leur péché, certains devaient être portés dehors.
C'est lors d'une de ces nuits que le Seigneur m'a appelé à prêcher, à l'âge de huit ans. je suis resté dans l'Esprit durant des heures, brisé et en pleur, la Parole de Dieu prenant vie dans mon cœur. Le retour prochain du Christ brûlait en moi comme une réalité imminente. Je n'oublierai jamais cette expérience magnifique.
Pourtant, aussi glorieuse qu'aient été ces manifestations – que ce soit aux « Living water camp ground », ou à la porte des Eaux de Jérusalem des siècles plus tôt – rien de tout cela ne peut amener des pêcheurs dans la Maison de Dieu.
Imaginez quelqu'un qui n'est pas sauvé et qui essaie de faire face au stress de la vie. Il a des problèmes conjugaux, il souffre et se sent perdu, il a peur que la vie n'aie pas de sens. Une telle personne n'a pas de joie, elle est dégoûtée de la vie, et rien de ce qu'elle tente ne peut satisfaire son âme morte de soif. Elle est convaincue de ne pas pouvoir arriver au bout de la journée sans le soutien de l'alcool.
Si vous ameniez cette personne à un culte où les gens se tiennent prostrés, pleurant sur leur péché, elle ne comprendrait pas ce qui se passe. En fait, il est probable qu'elle reparte encore plus déprimée qu'elle n'est arrivée.
Nous devons le comprendre – le réveil de la porte des Eaux à Jérusalem n'était pas pour les pêcheurs, il était réservé aux enfants de Dieu égarés. De la même manière, peu de gens qui n'étaient pas sauvés assistaient aux rencontres de « Living Water camp ». Dans les deux cas, le Seigneur essayait de retaper son peuple – de les délivrer de la corruption, de les baptiser de joie et de les rendre forts.
Le témoignage de Dieu n'est jamais que son peuple soit face contre terre, pleurant des rivières de larmes. Non, le témoignage qu'il veut mettre en avant par son peuple est la joie – la joie véritable, durable. « La joie du Seigneur est votre force » (Néhémie 8:10). Cette joie – qui est le résultat d'une prédication biblique et d'une vraie repentance – donne la vraie force au peuple de Dieu et attire les pêcheurs dans sa maison.
La plupart des chrétiens n'ont jamais associé la joie avec la repentance, la repentance est pourtant la mère de toute joie en Jésus. Sans elle, il ne peut pas y avoir de joie. Par contre, tout croyant ou congrégation qui marche dans la repentance sera inondé de la joie du Seigneur.
J'entends souvent des chrétiens dire, « nous avons prié pour un réveil dans notre église. » Mais je prétends que cela ne peut pas arriver seulement par la prière. Il ne peut y avoir un tel réveil si autant le pasteur que les gens ne recherchent pas assidûment la Parole de Dieu. Ils doivent s'engager à ce que leur vie soit gouvernée par les Écritures. Nous ne pouvons tout simplement pas avoir la joie du Ciel avant que la Parole pure ne nous ait convaincu de péché – brisant tout orgueil, préjugé et fausse dignité.
Quand David a désobéi, il a perdu la joie du Seigneur, et cette joie ne pouvais être restaurée que par la vraie repentance. Il a donc prié, « Efface mes torts, tu es si compatissant ! Lave-moi de mon péché ! Purifie-moi de ma faute ! Car je reconnais mes torts : la pensée de mon péché me poursuit sans cesse. Purifie-moi ! » (Psaume 51:3-5, 9). David a aussi prié pour retrouver ce qu'il avait perdu : « Rends-moi la joie du salut » (Psaume 51:14).
Je pense que cela explique le voile de mort qui couvre beaucoup d'églises aujourd'hui. Pour faire court, il y a du péché dans le camp, et il est impossible de maintenir la joie du Seigneur si le péché est présent. Comment le Saint-Esprit pourrait-il déverser la joie sur un peuple qui continue à tolérer l'adultère, la dépendance et le matérialisme, vivant comme ceux qui ne sont pas sauvés?
Le Seigneur a enlevé Sa Gloire de Siloé parce que le grand-prêtre, Eli, refusait de s'occuper du péché dans la maison de Dieu. Eli s'était habitué à la vie facile – et si vous êtes dépendant du plaisir, vous ne serez pas motivé à exposer le péché. Dieu a finalement écrit le mot « Ichabot » au-dessus de la porte du Sanctuaire – ce qui veut dire, « La gloire s'en est allée ». Puis il a désigné Siloé comme exemple de ce qui arrive à une église où le péché est ignoré. La gloire de Dieu – y compris le plaisir et la joie – se dissipe, dans les corps tant individuels que communautaires.
Esdras a dit aux foules, « Vous avez été enthousiastes pour la Parole de Dieu – vous en étiez affamé, vous l'avez aimée, la laissant travailler dans votre cœur. Vous vous êtes repentis, vous avez pleuré et vous êtes lamentés – et Dieu est content de vous. Mais maintenant c'est le moment de se réjouir. Prenez vous mouchoirs et séchez vos larmes, c'est un temps de grande joie et de rire. »
La Gloire du Seigneur est tombée sur Israël, et le peuple a passé les sept jours suivants à se réjouir : « Alors tous allèrent manger et boire... et organiser de grandes réjouissances. Car ils avaient bien compris les paroles qu'on leur avait enseignées » (Néhémie 8:12).
Le mot hébreux pour réjouissance veut dire ici « allégresse, gaité, joie, rire. » ce genre de réjouissance n'est pas simplement une sensation agréable – c'est une joie intérieure, une profonde exubérance. Cette expression peut prendre une forme différente pour chacun d'entre nous, car une pareille joie prend place profondément à l'intérieur de nous, mais il est clair pour tout le monde autour de nous que la source de notre joie vient du ciel.
À chaque fois qu'Israël se tourne vers le péché et l'idolâtrie, le Seigneur lui retire l'allégresse : « Je ferai cesser toutes ses réjouissances » (Osée 2:11). « Je ferai disparaître de chez eux tous les cris de réjouissance et d'allégresse... Le pays tout entier ne sera plus que ruines » (Jérémie 25:10-11). « Il n'y a plus de joie, toute allégresse est bannie de la terre » (Esaïe 25:11).
Parfois, Israël a fait preuve d'une fausse joie pour essayer de couvrir son péché, c'est ce que nous voyons se passer aujourd'hui aussi dans de nombreuses églises. Nous voyons peut-être des chants, des danses, des manifestations, une louange forte – mais ceux qui aiment Dieu peuvent discerner s'il s'agit de vraie ou de fausse joie.
Vous vous souvenez peut-être des cris d'Israël quand ils dansaient autour du veau d'or. Lorsque Josué a entendu le peuple, il a dit : « Il y a un bruit de guerre dans le camps » (Exode 32:17), mais Moïse a répondu, « Ce ne sont pas des voix qui crient avec maîtrise ». Ce que Moïse disait c'est que « C'est le cri d'un peuple encore en captivité, ils n'ont pas maîtrisé leur péché. » L'or était devenu le dieu d'Israël, et cela leur mettait un cri aux lèvres, mais c'était un cri de fausse joie – un cri qui signalait le jugement imminent de Dieu.
J'ai prêché une fois dans une grande église pleine de ce genre de bruit. Pendant la louange, le pasteur et l'organiste ont fait moussé les gens dans une véritable frénésie, l'assemblée a crié et tapé des mains avec énergie durant une heure entière. Après un moment, je me suis senti physiquement malade. J'ai prié, « Seigneur, il y a quelque chose qui ne va pas, ce n'est pas le bruit d'un peuple qui a maîtrisé ses péchés. »
Une année plus tard, le pasteur et l'organiste ont été exposés comme étant homosexuels. Les gens n'avaient pourtant pas discerné cela dans leurs leaders, parce qu'ils n'étaient pas enracinés dans la Parole de Dieu. Au lieu de cela, ils suivaient un bruit qui avait l'air joyeux, mais qui les menait en fait vers la destruction.
Lorsque nous avons commencé l'église de Times Square en 1987, nous avons vite réalisé que nous étions pasteurs dans une Corinthe des temps modernes. Nous avons dû prêcher un message fort qui exposait les péchés.
Nos cultes étaient fréquentés par beaucoup de chrétiens qui travaillaient dans l'industrie du divertissement – dans le théâtre, la télé ou le cinema. Ces gens chantaient des louanges à tue-tête – mais dans certains cas, ce n'était pas le son de la maîtrise. Quelques uns avaient décidé de rester dans des carrières qui déshonoraient clairement le Seigneur, travaillant dans les pièces ou des spectacles qui blasphémaient contre Dieu.
Nous nous sommes demandés si nous pouvions faire de l'évangélisation vu les gens qui, dans notre assemblée, étaient encore engagés dans le mauvais côté des affaires. Finalement, nous avons décidé que nous ne pouvions pas autoriser qu'il y ait deux poids, deux mesures. Nous avons donc prêché la sainte séparation – et le Seigneur a commencé à travailler les gens. Beaucoup d'entre eux ont laissé tomber des carrières lucratives dans le divertissement, et Dieu les a magnifiquement bénis. Un ancien acteur est maintenant pasteur à Jérusalem, il prêche le Christ sur le mont Carmel.
Des travestis aussi venaient à nos cultes, habillés en drag queen, nous n'avons jamais rien dit pour les chasser, et au fil du temps, le Saint-Esprit a travaillé en eux. Beaucoup ont été sauvés et ont commencé à changer d'apparence, certains se sont même laissé pousser la barbe en signe de repentance.
Nous avons dû faire face à d'autres problèmes parmi les gens. Des gays actifs voulaient chanter dans le choeur, des musiciens de bars demandaient à jouer dans l'orchestre. Nous avons dû prêcher la loi pour nous occuper du péché, mais nous avons toujours tempéré nos messages avec la grâce.
Nous avons aussi dû faire face au péché dans notre équipe. Un de nos musiciens fréquentait les cinémas X après nos réunions à l'église, et un membre de notre équipe de louange – un homme blanc – fanfaronnait « le premier noir qui essaie de laver mon par-brise pour de l'argent va s'en prendre une. » Nous avons renvoyé cet homme immédiatement.
Nous avons également eu des déceptions et des désillusions dans notre congrégation. Un homme marié m'a dit qu'il pensait que Dieu allait lui enlever sa femme, disant que Dieu lui avait déjà révélé quelle femme de notre église il allait épouser. J'ai répondu franchement à cet homme que s'il avait reçu une telle révélation cela ne pouvait pas être de Dieu.
Nous avons continué à prêcher la sainteté semaine après semaine. Et avec le temps, nos sermons ont fait peur à beaucoup de gens qui sont partis, pourtant le Seigneur a gardé un reste saint pour lui-même, un peuple qui aimait sa Parole. Lors de chaque culte, ces gens se tenaient comme de petits oiseaux affamés, leur bouche grande ouverte pour recevoir la nourriture. Il prenaient ensuite les cassettes des sermons pour les écouter encore et encore. Nous avons vu en eux un esprit de repentance, un empressement à obéir et une disponibilité à se conformer à la Parole de Dieu.
Un couple aisé a appelé notre bureau pour dire, « s'il-vous-plaît, envoyez un camion demain, avec quelques ouvriers, nous voulons enlever le bar de notre maison, ainsi que notre télévision. »
Alors que ces gens venaient sous le pouvoir et le gouvernement de la Parole de Dieu, un joug s'est brisé. Bientôt, nos cultes ont été remplis de plus que de larmes de repentance, soudain, le sanctuaire tremblait de cris de victoire, d'allégresse, de réjouissance et de joie. Il y avait une grande joie – parce que nous avions commencé à comprendre la grande vérité de la parole de Dieu.
Dieu avait entendu le cri des Israélites, et il leur a fait grâce. Il a transformé leurs lamentations en allégresse, leur permettant de crier et de de se réjouir. Et maintenant, il les appelait à se réunir pour un autre rassemblement.
Si la joie d'Israël devait être maintenue – si elle ne voulait pas être perdue une fois encore – Dieu devait creuser encore un peu plus profond. Certains aspects de la vie du peuple n'étaient toujours pas conformes à sa Parole. Mais le Seigneur a permis à tout le monde de se réjouir pendant une saison, car il voulait qu'ils sachent qu'ils étaient en sécurité. Maintenant, pendant cet état d'assimilation et de joie, Il leur a demandé de s'engager à une plus grande séparation d'avec le monde.
Dieu a dit à ces âmes joyeuses, « Je suis content de vous. Vous avez vénéré ma Parole – vous repentant pour vos péchés, vous réjouissant de ma compassion et promettant de m'obéir. Il est temps maintenant de prendre des mesures en réponse à mon amour. Je veux que vous vous sépariez complètement - que vous vous détachiez complètement des influences du monde qui se sont introduites dans vos coeurs et dans vos maisons. »
Voyez-vous, pendant que les Israélites étaient en captivité, ils sont devenus confortables avec les païens, adoptant petit à petit leurs langage et usages. Les hommes israélites ont épousé des femmes païennes, et les femmes d'Israël ont recherché des maris païens avec de bonnes dots. Les israélites ont également permis à des choses qui n'étaient pas sanctifiées de devenir des parts de l'adoration dans la maison de Dieu.
Bien aimés, nous ne pouvons pas rester dans la plénitude du Christ si nous ne nous séparons pas de plus en plus de ce monde. Si nous ne devenons pas plus orientés vers le Ciel, et moins semblables aux non-croyants qui nous entourent, nous allons lentement perdre toute la joie de notre repentance.
Les israélites ne voulaient pas perdre leur grand esprit de réjouissance, ils se sont donc à nouveau rassemblés afin d'obéir à Dieu dans ce domaine, « Ceux qui étaient Israélites de souche s'étaient séparés de tous les gens d'origine étrangère; puis ils se présentèrent pour confesser leurs péchés et ceux de leurs ancêtres » (Néhémie 9:2). « Ils promirent et s'engagèrent par serment à vivre en accord avec la Loi de Dieu... à ne pas donner (leurs) filles en mariage aux peuples étrangers qui sont dans le pays et à ne pas faire épouser leurs filles par nos fils » (10:30-31).
Le reste d'Israël avait aussi oublié de payer la dîme, maintenant, Dieu leur demandait cela également. Vous pouvez vous demander, « Est-ce que Dieu retirerait sa joie et son allégresse à une église si les gens ne payaient pas la dîme ? » Je me réfère à Malachie 3:8-10 :
« Un homme peut-il voler Dieu? Pourtant, vous me volez, et puis vous demandez: «En quoi t'avons-nous donc volé?» Lorsque vous retenez vos offrandes et vos dîmes! Vous êtes sous le coup d'une malédiction parce que tout ce peuple, vous tous, vous me volez. Apportez donc vos dîmes dans leur totalité dans le trésor du Temple pour qu'il y ait des vivres dans ma demeure!... mettez-moi à l'épreuve... alors vous verrez bien si, de mon côté, je n'ouvre pas pour vous les écluses des cieux, et ne vous comble pas avec surabondance de ma bénédiction. »
Dieu disait à Israël, « Ne continuez pas à me voler. Si vous obéissez à mon commandement de verser la dîme, je vous donnerai des bénédictions que vous ne pourrez contenir. » Le peuple dit : « Nous apporterons... la pâte faite avec notre première farine, nos offrandes... aux lévites, la dixième partie des produits de nos terres. Ils viendront eux-mêmes prélever cette dîme dans toutes les localités où nous travaillons » (Néhémie 10:38).
Quand nous mettons nos coeurs à obéir à la Parole de Dieu – autorisant l'Esprit à exposer et mortifier tout péché dans nos vies – le Seigneur lui-même nous rend joyeux. « Ils s'adonnèrent à la joie car Dieu leur avait accordé un grand sujet de joie » (Néhémie 12:43). Je crois que cette abondance de bénédictions comprend une grande joie, même au milieu de nos épreuves. Le Seigneur ouvre les Cieux et nous baptise de la « joie de Jésus » - avec des cris de joie, des réjouissances et des chants – quelques soient nos circonstances.
Néhémie a rappelé à un peuple d'Israël plein d'allégresse comment Dieu a pris soin des leurs ancêtres dans le désert. Le Seigneur a déversé sa compassion sur eux de toutes sortes de manières. Il les a enseignés pas l'Esprit et les a conduit par la nuée et la colonne de feu. Il leur a donné la manne et l'eau de façon surnaturelle, et miraculeusement, il n'a pas permis que leurs habits et leurs chaussures ne s'usent (voir Néhémie 9:19-21).
Comment est-ce que toutes ces bénédictions sonnent pour vous? Des actes de compassion variés, une direction claire, l'Esprit de Dieu vous enseignant, tous vos besoins physiques et matériels comblés – tout cela me paraît fantastique. Et le fait est que toutes ces bénédictions sont toujours valables pour aujourd'hui. Le Seigneur, dans sa grande bonté, a promis de toutes les combler pour son peuple.
Pourtant, nous pouvons toujours choisir de vivre dans le désert, comme Israël l'a fait. Néhémie fait remarquer que les ancêtres se sont rebellés contre le Seigneur, ignorant ses lois : « Mais voici qu'ils ont été indociles et se sont révoltés contre toi, ils ont tourné le dos à ta Loi... Tu les as supportés pendant de longues années... mais ils n'ont pas écouté » (Néhémie 9:26, 30).
Pouvez-vous imaginer l'horrible mort spirituelle que ces gens ont attiré sur eux-mêmes? Quarante ans de Sabbats sans joie ni allégresse. Quarante ans d'enterrements, sans même entrer dans le pays promis. Les Israélites étaient riches de bénédictions, leurs possessions multipliées, ils n'avaient besoin de rien – mais ils étaient tièdes dans leur esprit.
Ceci est une image de Jéhova Jireh – le Dieu qui pourvoie fidèlement pour son peuple, même lorsqu'il s'endurcit face à sa Parole. Les israélites s'étaient lassés des choses de Dieu, ils se contentaient d'accomplir les gestes. Dans sa grâce, le Seigneur a continué à s'occuper de leur affaires quotidiennes et de leur donner ce dont ils avaient besoin, mais ces gens n'entreraient jamais dans sa plénitude. Qu'y a-t-il d'étonnant à ce que leurs habits et chaussures ne s'usent pas ? Ils n'allaient nulle part.
C'est aussi le triste état de beaucoup d'églises aujourd'hui. Dieu peut étendre sa grâce sur une assemblée – les libérant de leurs dettes, leur donnant la direction pour faire du bon travail, leur accordant les fonds pour une construction. Et cette église peut malgré tout rester dans un désert spirituel, n'allant jamais nulle part. Ils peuvent profiter d'une mesure des bénédictions de Dieu – assez pour qu'ils ne meurent pas de soif – mais ils restent faibles, fatigués, prêts à mourir. C'est parce qu'ils restent fixés sur les choses de ce monde, ils n'ont pas d'esprit, pas de vie.
Dit simplement, seul la joie du Seigneur nous donne la vraie force. Nous pouvons parler autant que nous le voulons de nos dix ou vingt ans de marche avec Christ. Nous pouvons montrer nos robes de justice. Mais si nous ne laissons pas le Saint-Esprit maintenir la joie du Seigneur dans nos coeurs – si nous ne sommes pas constamment affamés de sa Parole – alors nous perdons notre feu. Et nous ne serons pas prêts pour ce qui vient sur le monde dans les derniers jours.
Comment est-ce que nous pouvons maintenir la joie du Seigneur ? Nous le faisons de la même manière que nous l'obtenons au départ : D'abord, nous aimons, honorons et avons une faim enthousiaste pour la Parole de Dieu. Deuxièmement nous marchons continuellement dans la repentance. Et troisièmement nous nous séparons des influences du monde. C'est comme cela qu'une personne ou une église pleine du Saint-Esprit maintient la « joie de Jésus » - se réjouissant toujours, pleine de joie et d'allégresse.