Une foi qui ne cesse de grandir
« Les apôtres dirent au Seigneur, augmente notre foi » (Luc 17:5). Les hommes qui composaient le cercle le plus proche du Christ demandaient quelque chose d'important à leur maître. Il voulaient une plus grande compréhension de la signification et du fonctionnement de la foi. Ils disaient en essence ; « Seigneur, quelle genre de foi est-ce que tu attends de nous ? Donne-nous une révélation de ce qui te plaît. Nous voulons saisir la foi dans son sens le plus plein. »
En apparence, leur demande paraît louable. Pourtant, je crois que les disciples demandaient cela à Jésus parce qu'ils étaient dans la confusion. Dans le chapitre qui précède, Christ les a dérouté en disant ; « Si quelqu'un est fidèle dans les petites choses, on peut aussi lui faire confiance pour ce qui est important... Si donc vous n'avez pas été fidèles dans la gestion des richesses injustes, qui vous confiera les véritables? » (16:10-11).
Jésus savait que la chair de ceux qui le suivaient voulait éviter ce qu'ils considéraient comme les plus petites choses de la foi. Alors il leur dit ; « Si vous êtes fidèles dans les petites choses, les points fondamentaux de la foi, vous serez fidèles dans les plus grandes choses aussi. Montrez-vous donc dignes de confiance dans les demandes basiques de la foi. Sinon comment est-ce qu'on vous ferait confiance dans les dimensions plus profondes ? »
Si nous sommes honnêtes, nous devons admettre que nous ressemblons beaucoup aux disciples de Jésus. Nous aussi aimerions aller directement aux choses plus grandes, pour obtenir le genre de foi qui déplace les montagnes. Et, comme les disciples, nous jugeons souvent la foi sur des résultats visibles.
Pensez à tous les gens que nous considérons comme ayant une grande foi. La plupart ont accompli des choses mesurables pour le Royaume : Des programmes alimentaires, des ministères auprès des pauvres et des nécessiteux, des grandes églises, des écoles bibliques, des programmes missionnaires.
Nous pensons à Georges Müller, l'homme qui a construit des orphelinats en Angleterre et aidé à fonder la mission en Chine. Müller n'a jamais demandé de soutien financier. A la place, il a fait entrer chaque centimes reçu pour ces oeuvres de Dieu par la prière. Il s'agissait de grosses sommes qui arrivaient souvent à la dernière minute. Beaucoup de chrétiens aujourd'hui reconnaissent en Müller le type même de l'homme de foi.
Nous pensons aussi à Rees Howells, celui qui est connu sous le nom de « l'intercesseur. » La biographie d'Howell est pleine d'histoires au sujet de réponses miraculeuses à ses prières d'intercession. Cet homme achetait une propriété après l'autre afin de les mettre au service de Dieu, tout cela par la foi. Comme Müller, Howell a reçu chaque centime « juste à temps » en priant. Certains considèrent son travail comme une autre définition de la foi.
Beaucoup de visiteurs à Time Square Church ressentent la même chose à propos du ministère de Dieu ici. Ils sont impressionnés par les bâtiments incroyables que le Seigneur a donné, ils constituent un bloc entier à Broadway, et tout cela sans la moindre dette. Ils voient notre programme « Sarah house » pour les femmes, notre « Camion Corbeau » qui est le programme de soupe populaire, et d'autres oeuvres fidèles. Et ils nous disent : « Vos leaders doivent être des gens avec une grande foi, regardez ces résultats incroyables. »
Notre ministère a reçu récemment une lettre d'un jeune prisonnier qui est devenu chrétien et se trouve sur notre liste d'envoi. Il m'avait entendu dire dans un sermon enregistré ; « Le jour pourrait venir où je serai mis en prison pour avoir prêché contre l'homosexualité. » Ce jeune homme m'assurait que si cela devait arriver, les prisonniers chrétiens de tout le pays noieraient le système pénitencier de lettres de pétition pour me faire relâcher. Il a dit que j'étais connu parmi les prisonniers comme un homme de grande foi, parce que j'avais établi le programme de désintoxication de drogue Teen Challenge et d'autres ministères pour des gens paumés comme lui. Sa conclusion était donc ; « On a plus besoin de vous hors de prison. »
Je remercie Dieu pour Teen Challenge et tous ces centres : Des fermes, des ranchs, des centres de soins, des écoles bibliques. Et je suis reconnaissant pour tous les autres ministères centrés sur Dieu que le Seigneur a créé et béni sur la terre. Mais je vous le dis, aucune de ces oeuvres grandes et visibles ne représentent la définition de Dieu de la foi. Vraiment, aucune oeuvre, quelque soit son importance, n'a de valeur devant le Seigneur à moins que les choses de la foi les plus petites, cachées, ne soient accomplies.
Des gens brillant et intelligent ont accompli des choses semblables sans Dieu. Sun Myung Moon et ses disciples ont payé des millions de dollars pour des complexes immobiliers, ils ont fondé des oeuvres de charité massive, ils ont même acheté un service d'information national. Et pourtant aucune de ces choses n'est de la foi selon la mesure de Dieu.
La vraie foi aux yeux de Dieu n'a rien à voir avec la taille ou la somme de travail que vous parvenez à accomplir. Elle a plutôt à voir avec ce sur quoi se concentre votre vie et sa direction. Voyez-vous, Dieu est moins intéressé par votre grande vision que par la personne que vous devenez. Croyez-vous que le Seigneur vous a mis le fardeau d'un rêve qui a besoin d'un miracle pour se réaliser ? Avez-vous été mis au défi de partir dans une nouvelle direction qui demande une foi surnaturelle ? Avez-vous besoin que Dieu fasse des merveilles dans votre foyer – physiques, financières ou spirituelles ?
« Si vous n'avez pas été fidèles dans la gestion du bien d'autrui, qui vous donnera celui qui vous est personnellement destiné? » (Luc 16:12). Ce que dit Jésus, en d'autres mots c'est ; « Vous dites que vous voulez une révélation, quelque chose qui vous rende capable de faire des choses plus grandes. Mais comment pourrait-on vous faire confiance pour ce genre de foi, si vous n'êtes pas fiables avec les choses que d'autres vous ont données ? »
Les mots de Jésus ont certainement laissé les disciples perplexes. Le maître savait bien qu'ils ne possédaient rien, encore moins quelque chose qu'une autre personne leur aurait donné. Ils ont tout abandonné pour être ses disciples, et ils l'ont suivi du mieux qu'ils pouvaient. Ces paroles-là semblaient tout simplement ne pas s'appliquer à eux.
La question est, qu'est-ce que Jésus veut dire quand il parle du « bien d'autrui » (16:12). Il parle de notre corps et de notre âme, qu'il a racheté avec son propre sang. « Car vous avez été rachetés à grand prix. Honorez donc Dieu dans votre corps » (1 Corinthiens 6:20).
Jésus nous dit : « Votre corps ne vous appartient plus. Et si vous ne prenez pas soin de ce corps – si vous ne m'autorisez pas à regarder en vous, à m'occuper de votre péché, et à vous sanctifier – comment pouvez-vous vous attendre à ce que je vous fasse confiance pour des choses plus grandes ? Commencez par reculer d'un pas et regarder ce que vous avez fait des choses que je vous ai confiées. »
Alors que les disciples demandaient une augmentation de leur foi, Jésus avait une réponse toute prête pour eux : « Si vraiment vous aviez la foi, leur répondit le Seigneur, même aussi petite qu'une graine de moutarde, vous pourriez commander à ce mûrier-là: «Arrache tes racines du sol et va te planter dans la mer» et il vous obéirait » (Luc 17:6). Une fois encore, le point sur lequel se concentre le Seigneur en premier c'est les plus petites choses de la foi, symbolisées par une graine de moutarde.
Ce verset qui parle de bouger un mûrier m'a toujours intrigué. En le lisant, nous imaginons une personne d'une grande foi qui se tient devant un arbre et commande ; « Va, soit enlevé, soit planté dans la mer et pousse là-bas. » Et ensuite nous imaginons l'arbre être déraciné, s'élevant du sol et flottant jusqu'à ce qu'il s'enfonce dans les vagues.
Qu'est-ce que Jésus pouvait bien suggérer par cette image ? Un mûrier ne peut pas être planté dans la mer et survivre ; il mourrait immédiatement. De plus, notre Dieu ne fait pas de spectacle, il ne fait pas pas ni ne suggère des choses juste pour le plaisir de frimer. Nous savons que chaque mot prononcé par Jésus avait le but de nous enseigner. Alors, qu'est-ce qu'il veut dire ici ?
Vous pourriez dire ; « Ce verset signifie que notre Dieu est le Dieu de l'impossible. » Je ne suis pas d'accord. Même au temps de Jésus il était possible pour quelque hommes de déraciner un arbre, de le traîner jusqu'à la mer et de le replanter. Aujourd'hui ce serait encore moins difficile avec des machines capables de déraciner de grands arbres en quelques secondes. En quoi cela requiert-il de la foi ?
Je crois que cette déclaration nous parle d'arracher les racines dans notre coeur. Jésus parle de racines du mal, les choses cachées dont nous devons nous occuper si nous voulons le suivre. Il dit ; « Avant de pouvoir croire que Dieu déplace les montagnes, vous devez enlever des racines. Et vous n'avez pas besoin d'une grande foi apostolique pour le faire. Tout ce dont vous avez besoin, c'est de la plus petite quantité de foi. Je vous demande de faire quelque chose de vraiment basique : arracher les racines de votre péché. Je veux que vous examiniez votre coeur et que vous en enleviez tout ce qui ne me ressemble pas. »
Nous ne pouvons même pas imaginer entreprendre un travail dans le nom de Dieu si nos racines de péché sont en train de grandir plus profondément. Et le défi d'arracher les racines n'est pas réservé aux pasteurs, aux enseignants et aux évangélistes. C'est le travail de tout chrétien. Alors posez-vous la question : quelle est la racine de péché qui a creusé profondément dans votre corps et votre esprit ? Est-ce que c'est la pornographie, la cupidité, l'envie, l'amertume, la peur du rejet, une mauvaise estime de soi, une impression d'inutilité ?
Jésus nous donne cette instruction ; « Si c'est ton œil qui te fait tomber dans le péché, jette-le au loin » (Marc 9:47). Bien sûr ce commandement a un sens spirituel. Nous savons que ce n'est pas notre oeil physique qui nous fait pêcher, mais plutôt l'oeil de notre coeur avide. Mais comment pouvons-nous déraciner quelque chose qui a grandi profondément en nous pendant des années ? De telles murailles demandent de la foi pour être arrachées.
En effet, c'est cela le message de Jésus à propos de la graine de moutarde. Il nous dit que, par la foi, nous pouvons arracher toute racine de péché dans notre vie – même une dont Dieu nous parle depuis des années.
C'est pour cela que j'ai écrit mon livre, La Nouvelle Alliance Dévoilée. A un moment je me suis senti bloqué, me demandant comment nous arriverions un jour à arracher notre péché. Je méditais sur cette question une nuit alors que j'étais en vacances, et que je marchais le long de la plage. J'ai senti le Saint-Esprit me dire ; « David, regarde la Grande Ours. Par tes propres forces tu as autant de chances d'enlever le péché de ton coeur que tu en as de sauter par dessus cet alignement d'étoiles. »
La Nouvelle Alliance nous montre que nous sommes capables d'enlever même la racine la plus profonde du péché, mais uniquement en faisant confiance au Saint-Esprit. Avec une seule graine de foi, nous pouvons prier ; « Père, tu m'as promis dans ton alliance de maîtriser mes péchés. Et bien tu sais tout de mon péché particulier, tu m'en as parlé depuis des années. Maintenant je te demande de t'en occuper. Je le déteste, et je veux qu'il soit arraché. Je crois que tu vas faire cela pour moi Seigneur. »
Jésus dit que si nous parlons avec cette foi dans les promesses de l'alliance de Dieu, nos racines s'en iront : « il vous obéirait » (Luc 17:6). A ce moment, le Saint-Esprit arrache les mauvaises racines et les jette dans la mer de l'oubli de Dieu, pour qu'elles ne nous hantent plus jamais.
Tous les serviteurs de Dieu que nous considérons être des gens d'une grande foi – George Muller, Reese Howells et d'autres – ont commencé par les plus petites oeuvres. Avant qu'ils ne sortent pour faire des exploits pour le Royaume, ils ont laissé Dieu s'occuper de leurs racines. Ils ont fait preuve d'un petit peu de foi, demandant au Saint-Esprit d'exposer toutes les choses mauvaises en eux. Et l'Esprit, fidèlement, a arraché leur péché, les dépouillant de tout ce qui était de la chair.
A-travers cela, ces hommes ont appris qu'ils étaient sans espoir, incapables de faire même le plus petit travail de déracinement par leur propre force. Mais, alors qu'ils ont obéi au commandement de Jésus d'arracher leurs racines par la foi dans l'oeuvre du Saint-Esprit, les révélations ont commencé à venir, et leur compréhension de la foi a augmenté.
Si nous autorisons volontairement une mauvaise racine à rester en nous, nous renonçons à nos armes spirituelles contre le diable. D'abord, nous perdons notre prise sur notre épée, ensuite c'est l'armure entière qui nous est enlevée et finalement, nous perdons l'envie de nous battre. Dites-moi, comment pouvons-nous abattre des murailles s'il ne nous reste aucune arme ? « Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas simplement humaines; elles tiennent leur puissance de Dieu qui les rend capables de renverser des forteresses » (2 Corinthiens 10:4).
Nous voyons un exemple tragique de cela dans 1 Samuel 13. Dans un chapitre précédent, Saul et son armée de 300'000 Israélites ont battu les Ammonites à plates coutures à Jabesh-Gilead. La confiance d'Israël était au plus haut grâce à cette grande victoire. Mais Dieu les a averti : « Si vous n'écoutez pas l'Eternel et si vous êtes rebelles à ses commandements, l'Eternel vous frappera sévèrement... comme il a frappé sévèrement vos ancêtres » (1 Samuel 12:15).
Maintenant, dans le chapitre 13, nous trouvons Saül et le peuple qui marchent dans la désobéissance. Cela a commencé lorsque Saül a offert un sacrifice interdit. Le peuple s'est mis de son côté disant ; « Celui qui dit que Saül ne devrait pas être notre roi devrait être mis à mort. »
Quand le fidèle prophète Samuel arrive sur place, malgré tout, il dit ces terribles paroles à Saül ; « Tu as agi comme un insensé. Tu n'as pas obéi au commandement que l'Eternel ton Dieu t'avait donné. Si tu l'avais fait, l'Eternel aurait affermi ton autorité royale sur Israël et il aurait fait en sorte que tes descendants y gardent pour toujours la royauté » (13:13).
Nous voyons immédiatement le résultat de la désobéissance d'Israël. Quatre versets plus tard nous lisons ; « Une troupe de choc sortit des camps des Philistins et se divisa en trois compagnies » (13:17). Trois unités sont sorties des forces principales des Philistins, se déployant en Israël et attaquant les villages. Ces envahisseurs se sont servis du butin librement, y compris des armes.
Pourquoi le peuple d'Israël n'a-t-il pas tenu tête à ces pilleurs ? Après tout ils avaient une quantité d'armes (y compris celles des Ammonites qu'ils leur avaient pris dans la bataille). La triste vérité est que les Israélites n'avaient plus d'esprit combatif, à cause de leur péché. Dès qu'ils ont vu l'ennemi arriver, ils se sont enfuis, effrayés.
Israël s'est retrouvé avec rien d'autre que des fourches, des charrues et d'autres outils de la ferme. Mais ils ne pouvaient pas en forger des armes, car il ne restait plus de forgerons : « A cette époque, il n'y avait pas de forgeron dans tout le pays d'Israël, car les Philistins avaient voulu empêcher que les Hébreux fabriquent des épées et des lances » (13:19).
Le message de Dieu dans ce passage est clair : « Si vous continuez à me désobéir, je ne marcherais plus avec vous. Vous pouvez avoir l'air de faire mes oeuvres , mais vous n'aurez pas ma présence, ma bénédiction ou ma puissance. »
La foi consiste d'abord en l'obéissance, à avoir le pouvoir d'obéir à la parole de Dieu. Et Satan le sait. C'est pour cela qu'il veut vous voir vous accrocher à la dernière racine qui reste dans votre âme. Il sait que cela vous privera de toute défense, vous volant vos armes et neutralisant votre esprit combatif.
Je vois cela arriver aux chrétiens dans le ministère comme aux laïcs dans le monde entier. Ils ont tous les outils nécessaires pour faire leurs bonnes oeuvres. Et ils regardent à-travers le champ de leur travail, se félicitent eux-mêmes d'une grande récolte et d'un troupeau nombreux. Pourtant tout ce temps, ils sont en danger. Il y a un pillard dans leur coeur, un péché installé dont ils ne veulent pas s'occuper. Et cela les dépouille, leur vole leur envie de se battre. Plus tard, Satan envahi leur vie, et ils se rendent sans même combattre. Ils n'ont simplement aucune défense contre lui.
Comme Saül, tous les croyants qui ont de profondes racines de péché finiront confus, l'esprit partagé et effrayés. L'Ecriture dit d'eux ; « Les méchants prennent la fuite sans que personne ne les poursuive. Le juste est confiant comme un jeune lion » (Proverbes 28:1). Ce genre de personnes se disent peut-être, « J'ai encore deux armes, la prière et la foi en la Parole de Dieu. » Mais tragiquement ce n'est pas vrai. David déclare ; « Si j'avais gardé dans mon cœur des intentions coupables, Dieu ne m'aurait pas écouté » (Psaume 66:18).
Nous devons dire à nos mauvaises racines, « Soyez arrachées.» et nous devons croire qu'elles s'en vont, selon la promesse de l'Alliance de Dieu. Ce n'est qu'à ce moment-là que notre esprit combatif reviendra. Nous brandirons à nouveau l'épée de Dieu à double tranchant et nous verrons nos prières rapidement exaucées. Et finalement nous serons remplis d'une audace et d'une joie qui feront fuir les démons.
Jésus a aussi répondu à ses disciples qui lui demandaient plus de foi d'autre manière. Il leur a dit :
« Supposons que l'un de vous ait un serviteur occupé à labourer ou à garder le troupeau. En le voyant rentrer des champs, lui direz-vous: «Viens vite, assieds-toi à table»? Ne lui direz-vous pas plutôt: «Prépare-moi mon dîner, mets-toi en tenue pour me servir, jusqu'à ce que j'aie fini de manger et de boire; ensuite tu mangeras et tu boiras à ton tour»?... Il en est de même pour vous. Quand vous aurez fait tout ce qui vous est commandé, dites: « Nous ne sommes que des serviteurs sans mérite particulier; nous n'avons fait que notre devoir » » (Luc 17:7-8,10).
Christ ici parle clairement de nous, ses serviteurs, et de Dieu, notre Maître. En bref, il nous dit que nous sommes supposés nourrir Dieu. Vous pouvez vous demander ; « Quel genre de nourriture devrions-nous apporter au Seigneur ? Qu'est-ce qui pourrait satisfaire sa faim ? »
La Bible nous dit ; « Sans foi il est impossible de lui plaire » (Hébreux 11:6). Dit simplement, le plat préféré de Dieu est la foi. C'est la nourriture qui lui plaît.
Nous voyons cela illustré tout au long de l'Ecriture. Quand un Centurion demande à Jésus de guérir son serviteur malade simplement en disant un mot, le Christ s'est régalé de la foi vibrante de cet homme. Il a répondu ; « En vérité je vous le dis, je n'ai trouvé de si grande foi chez personne en Israël » (Matthieu 8:10). Jésus était en train de dire ; « Voilà un Gentil, quelqu'un du dehors, qui nourrit mon esprit. Quel repas nourrissant la foi de cet homme me donne. »
De la même façon Hébreux 11 dresse une grande fête pour le Seigneur. Ce célèbre chapitre décrit la foi des guerriers biens-aimés de Dieu à travers l'histoire.
Ensuite, j'ai remarqué une déclaration brusque dans les paroles de Jésus : « Vous ne mangez pas les premiers. C'est moi. » En d'autres mots, nous ne sommes pas supposés user notre foi pour nos propres intérêts et besoins. Notre foi est plutôt destinée à combler la faim de notre Seigneur. « Prépare-moi mon dîner, mets-toi en tenue pour me servir, jusqu'à ce que j'aie fini de manger et de boire; ensuite tu mangeras et tu boiras à ton tour » (Luc 17:8).
Combien de fois notre foi est-elle consommée pour nos propres soucis au lieu de ceux de Dieu ? Combien de nos prières ressemblent à cela : « Seigneur, je travaille fidèlement dans tes champs de moisson, labourant pour toi. Et maintenant j'ai besoin de ci ou de ça de ta part, pour pouvoir continuer mon travail. »
Au fil des années, un grand nombre de pasteurs son venus dans mon bureau pour me visiter. La majorité entrait en portant non pas une Bible, mais un grand projet. Ces hommes étaient consumés par une grande vision, mais ils ne parlaient jamais de Jésus. Tout ce à quoi ils pouvaient penser c'était leur rêve : La construction d'une église, un programme de nourriture, un ministère missionnaire.
J'ai remercié le Seigneur pour des rêves et des désirs envoyés du Ciel. La plupart des ministères en action qui exaltent Dieu aujourd'hui sont des visions accomplies, réalisées à travers des fardeaux donnés par Dieu. Mais beaucoup de croyants qui ont un fardeau ne réalisent pas qu'avant qu'un rêve ne se réalise, Dieu prend des années pour décaper, révéler, briser. C'est sa manière de faire.
Jésus nous dit, « Je veux que tu me nourrisses, que tu me donnes le règne total pour te façonner et te recréer à mon image. Apporte-moi juste ta foi, j'amènerai une vraie vision. »
« Le maître doit-il une reconnaissance particulière à cet esclave parce qu'il a fait ce qui lui était commandé? Bien sûr que non! Il en est de même pour vous. Quand vous aurez fait tout ce qui vous est commandé, dites: «Nous ne sommes que des serviteurs inutiles; nous n'avons fait que notre devoir » (Luc 17 :9-10).
Le mot inutile ici signifie sans mérite – n'ayant rien gagné par son propre travail. « Après que vous vous soyez occupés de vos racines par la foi, ne dites pas « Je l'ai fait. J'ai eu la victoire. » Non, seule la grâce de votre Père vous a délivré. »
Certaines personnes deviennent fières quand elles ont la victoire sur le péché. Elles pensent ; « J'ai remis ma vie droite. Dieu devrait être reconnaissant d'avoir en moi un récipient propre. »
Mais Jésus répond ; « Non, la vérité c'est que tu ne fais que commencer à remplir ta tâche. Depuis le jour où tu as été sauvé, je t'ai commandé d'abandonner ton péché. Alors, pourquoi as-tu attendu cinq, dix, vingt ans pour m'obéir ? Tu n'as aucune raison de te féliciter. »
Je connais un frère chrétien que sa femme a quitté pour un autre homme. À-travers cette période difficile, cet homme est resté moralement pur. Plus tard, il a proclamé ; « J'ai gagné ma justice, j'ai payé le prix pour cela. » Non, jamais. Aussi douloureuses ou difficiles que soient nos épreuves, notre obéissance ne peut jamais nous rendre justes. Ce n'est que notre devoir de base.
Mais, même la plus simple obéissance est de la nourriture pour notre Seigneur, parce qu'elle est née de la foi. C'est une fête qui le réjouis, il nous dit ; « Tu me nourris, tu satisfais ma faim. »
Avez-vous été honnêtes avec Dieu, reconnaissant que vos racines vous détruisent ? Vous êtes-vous réellement repentis, exerçant votre foi dans la promesse de son alliance de soumettre votre péché ? Ce n'est qu'à ce moment-là que le Seigneur vous amènera à la victoire.
Durant ma vie j'ai rencontré deux meneurs de culte qui avaient une grande assistance. (Les deux cultes existent encore). Ces hommes étaient visionnaires, pleins de charisme, d'audace et de zèle. C'était des évangélistes infatigables qui prenaient soin des pauvres et des nécessiteux. Ils ont construit des écoles bibliques, des communautés et envoyé des missionnaires autour du monde. Leurs fidèles disciples laissaient tout derrière eux pour travailler à leur côté.
Mais ces hommes si pleins de talents avaient tout les deux de profondes racines de convoitise. Et parce qu'ils ont refusé de s'occuper de ces racines, les deux ont été pris dans une spirale d'horribles addictions sexuelles.
L'un de ces hommes voyageait dans un bus spécialement équipé. Il m'a invité dedans une fois, et dès que j'y ai mis le pied, j'ai senti une oppression démoniaque. Plus tard, l'immoralité de ce ministre a été exposée.
L'autre meneur de culte était un prédicateur puissant avec un appel clair pour l'évangélisation. Il était aussi doué pour faire des disciples, attirant des centaines de jeunes dans le ministère et le travail missionnaire. En plus, il était un mari dévoué et un homme de famille.
Mais il était dépendant de la pornographie. Et parce qu'il n'a pas voulu s'occuper de son péché, sa convoitise s'en est donnée à coeur joie, menant son organisation à des folies sexuelles. Il a émis la loi que chaque jeune femme qui se mariait devait passer la première nuit avec lui. Il a ensuite fait de certaines femmes des prostituées, les envoyant faire ce qu'il appelait « de l'évangélisation amoureuse ».
Cet homme qui avait été oint a passé ses derniers jours à faire les cents pas dans sa caravane comme un lion en cage. Ses profondes racines l'ont transformé en un homme fou et dépravé.
Ces deux hommes voulaient déplacer les montagnes. Ils ont prêché et enseigné la foi, et des centaines de personnes ont été touchées par leur ministère. Mais je vous le dis, Dieu n'avait aucune part dans leur travail. Pourquoi ? Leur zèle était de la chair, parce qu'ils ont refusé de déraciner leur péché. Le résultat c'est que leur grande oeuvre s'est achevée en destruction totale.
Jésus a dit de telles personnes ; « Beaucoup viendront disant : nous avons guéri les malades, chassé des démons, accompli beaucoup de grandes oeuvres. » Mais il dira, « éloignez-vous de moi, ouvriers d'iniquité, je ne vous ai jamais connus » (voir Matthieu 7:22-23).
Est-ce que Jésus vous parle de vos racines ? Si c'est le cas, écoutez sa voix, à tout prix. Il vous exhorte ; « Oublie l'évangélisation pour l'instant. Mets tes rêves et tes visions de côté pour un temps. Je t'ai confié un seul grain de foi, et je veux que tu sois fidèle avec cette petite chose particulière. Viens vers moi maintenant et demande-moi de déraciner ton péché par la foi. Et ensuite nourris-moi par ton obéissance. Fais cela, et tu verras ma sainte vision s'accomplir dans ta vie.